En tant que sophrologue existentielle, j’ai souhaité témoigner du chemin que j’ai entamé il y a plusieurs années, aujourd’hui je vibre de tout ce parcours et j’incarne avec authenticité celle que je suis et c’est ainsi que je vous propose de vous accompagner.
La sophrologie a été une découverte pour moi et pourtant je n’étais pas à ma première formation dans l’idée de changer d’environnement professionnel. J’ai choisi la sophrologie car je trouvais important d’être dans une approche psycho-corporelle pour accompagner avec une orientation humaniste. Depuis je me transforme, je me métamorphose avec tellement plus de légèreté qu’avant, même si ce n’est pas toujours facile! Je vous raconte…
Commençons dans le vif du sujet, on pourrait dire que j’ai réussi ma vie professionnelle sur le papier. Sauf, qu’à partir d’un moment, celle-ci a été ponctuée d’arrêts maladies pour des problèmes de santé plus ou moins graves. Tout en étant éloignée de mon lieu de travail pendant une année pour traitement, j’ai essayé d’être ce manager qui ne lâche pas son équipe…Comme on enfile des perles, j’enfilais mes soucis, ce que je ne voulais pas voir jusqu’au jour où je me suis dit « impossible de continuer comme ça ». Ma principale problématique étant d’exercer des métiers que je sais faire mais qui ne me correspondent pas au fond de moi. Et je sais que je ne suis pas la seule! Sauf qu’à force d’effacer, celle que j’étais pour me conformer, je me suis perdue et que se retrouver est un chemin. Ce chemin, à ma grande surprise, s’est fait un peu à mon insu en m’inscrivant à cette formation de sophrologie existentielle, humaniste.
Alors que s’est-il passé ? je vous laisse le découvrir en 3 étapes !
De la découverte …..
La découverte en sophrologie est la prise de conscience d’un phénomène dans sa réalité. Il s’agit d’une étape d’expérimentation, sans a priori, sans jugement.
Par découverte, de quoi je parle ?
De choses simples comme :
→ La découverte du temps de retour à soi : moments de pause en dehors du temps qui m’ont permis d’explorer, comprendre, en toute liberté, à mon rythme et dans mon corps cet être que je suis pour essayer de construire un Soi conscient.
→ La découverte de la déconstruction de mon idéal, de mon impuissance, de la renonciation en identifiant progressivement certains masques sociaux. Au fil des mois j’ai tout doucement dépoussiéré, j’ai accepté mes blessures, mes défauts et j’ai également trouvé de la ressource, de la force et de la stabilité.
Et qu’est ce qui m’a permis de traverser tout ça? Tout le travail fait en sophrologie sur l’ancrage. Nouvelle perception de moi-même, de mon corps, mon corps sécure avec des amortisseurs. Que ça fait du bien de ressentir ce soutien, cette force dans son corps, de se sentir fort à l’intérieur de soi.
→ La découverte du schéma corporel et la modification de l’image de soi : regagner une corporalité, ressentir de la consistance, me voir, m’éprouver au delà de l’image, me réassurer, gagner en liberté d’être, aller vers « l’inconnu », me géolocaliser, voir mes limites.
→ La découverte de mon élan de vie, de mon énergie libidinale, peut-être « la mélodie continue de notre vie intérieure » (Bergson).
→ La découverte de l’être essentiel et de l’être existentiel : La pratique de la sophrologie m’a permis d’expérimenter la distinction entre le moi social et le moi profond. Moi, ça m’a fait le plus grand bien ! En conscience, je peux donc cheminer pour essayer d’être le plus en harmonie avec celle que je suis.
Si à ce moment de la lecture, vous pensez que la sophrologie, c’est seulement de la relaxation ou de l’endormissement… Je peux vous dire qu’au contraire c’est un grand éveil…progressif…au fil du temps…Aujourd’hui, j’adore, j’ai le sentiment de porter un regard extra large sur la vie!
La sophrologie, qui active l’énergie vitale, l’élan libidinal, permet d’explorer, transformer, métaboliser, grandir à quelque chose qui nous dépasse tout en restant conscient d’être bien moins que ce que nous avons conscience d’être.
Merci la sophrologie!
A la conquête…
La conquête se fait au travers de l’entraînement pour approfondir le phénomène et en développer la maîtrise. Oui, la sophrologie, c’est de la pratique et encore de la pratique !
La conquête c’est mettre à bas les masques si bien peaufinés au fil des années. La sophrologie nous y aide grâce à la réactualisation du schéma corporel, à l’activation du positif, la réassurance… Identifier ses masques, en partie peut-être, ces masques qui ont aidé à tenir bon, faire face, faire ce que nous pensons être attendu de nous. Comme les vases communicants, l’être se recroqueville au fur et à mesure que nous mettons en œuvre les moyens pour « réussir », pour s’intégrer dans la société.
Au fil des séances, voir ses ressentis évoluer et éprouver authenticité, autonomie, joie, équilibre, harmonie… même si, bien évidemment, toutes les séances n’ont pas cette connotation « positive », sont quand même structurants et renforcent la confiance et l’estime de soi.
La conquête c’est aussi découvrir et surtout accepter sa vulnérabilité, vulnérabilité qui n’est pas une faiblesse. Les mois passant, le corps change devient plus souple, plus présent, plus vertical, plus ouvert. La découverte de ma vulnérabilité a eu lieu lorsque j’ai accepté de me regarder en face dans toute ma laideur mais aussi toute ma beauté. J’ai découvert cette fragilité forte qui me permet de m’écouter, de me voir, de me comprendre avec compassion. La sophrologie, au fil des séances, permet de réintégrer tout ce que nous sommes , ombres et lumières, pour commencer le chemin vers l’individu que nous sommes.
La vulnérabilité sera aussi de rentrer en contact avec ses émotions. La sophrologie permet cette approche de prise de conscience, d’acceptation et d’ouverture. Il me semble qu’elle peut être utilisée comme le burin du sculpteur qui dépouille la pierre pour faire apparaître l’œuvre, n’a-t’on pas plutôt intérêt à nous dépouiller de ce qui nous entrave plutôt que de chercher à construire sans fin ?
La conquête, dans mon approche de la sophrologie, c’est accepter ce qui est, ce que je suis et c’est surtout parvenir à m’adapter, à être flexible. L’autre, je ne le changerai pas, sagesse stoïcienne en distinguant « ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas » par contre pour arriver à vivre ensemble, à faire société, plutôt que revenir sur ce qui ne peut pas être changé, j’essaie de faire comme l’eau, poursuivre mon chemin en m’adaptant au contenant et en me respectant ou alors en sachant, en conscience, pourquoi je m’en écarte. J’ai toujours en tête la phrase de Bruce Lee « Be like water my friend ! ».
La conquête c’est donc habiter l’être que nous sommes dans toutes ses dimensions, c’est trouver la fluidité en soi. C’est aussi être plus à même de repérer ses fonctionnements pour agir en toute conscience.
Jusqu’à la transformation, un chemin de vie!
La transformation c’est intégrer au quotidien les bénéfices d’un phénomène conscient et maîtrisé.
Des transformations subtiles de près mais qui peuvent révéler une œuvre de loin. Vasari notait à propos de Titien que « ses premières productions se distinguent par un fini incroyable, qui permet de les regarder de près comme de loin ; ses derniers ouvrages, au contraire, sont traités à grands coups de pinceau, de sorte que de près on ne voit rien, et que de loin ils paraissent parfaits ».
Pour moi la sophrologie c’est le contraire, ça commence à grands coups de pinceau et de près on n’y voit rien et de loin pas grand chose au début. C’est ce qui peut paraître assez ingrat en sophrologie. Aujourd’hui, il est nécessaire, important, de voir, constater les changements rapidement (parfois j’ai des demandes…mais elles s’adressent à une fée même si je ne peux que comprendre…mais je ne suis pas équipée de baguette magique!). Là, je vous parle d’un temps long, pour moi 2 ans, sauf s’il s’agit d’accompagner un symptôme particulier (douleur, sommeil, …) sur quelques séances.
Bien sûr, il est possible de constater que dans telle situation de vie, notre approche, notre pensée, notre regard seront différents sur le monde qui nous entoure. C’est subtil, si subtil au début qu’il ne semble pas que ce soit la sophrologie qui soit à l’origine de cette évolution. Au fil des séances pourtant, le tableau se colore à grands coups de pinceau mais sans bien identifier ce qui se dépose. Progressivement les nouvelles couleurs de soi s’intègrent à l’ébauche, qui peut être faîte de manque de confiance, d’ancrage défectueux, de peurs, de liens d’attachement, … l’estompent ou la transforment. En faisant varier la distance physique, spatiale, l’œuvre se dévoile, prend forme, devient plus nette jusqu’à noter la cohérence, le travail de l’artiste, tel le travail de Titien : perfection de l’œuvre vue de loin. Dans un second temps, se rapprocher, observer la finesse des traits et percevoir la précision, là de l’autonomie, ici de la stabilité, puis de la confiance en soi, de l’estime de soi, de la liberté, du discernement, de l’énergie, de l’endurance, de l’ancrage, de la force, du courage. Enfin dans un troisième temps, fusionner en soi cette approche de près et de loin, réunifier, ne faire qu’un, retourner à l’unité.
En résumé
- La sophrologie permet d’opérer un mouvement de conversion intérieure, de retour à soi.
- La sophrologie permet de trouver du confort dans l’inconfort, de la sécurité.
- La sophrologie peut révéler le doux, le calme, le lumineux en nous
- La sophrologie développe la conscience de son corps et ses mouvements, la conscience de nos capacités, la conscience de notre passé et notre présent ce qui peut permettre d’être moins angoissé sur son futur.
- La sophrologie, offre ce passage de retour à soi et de déploiement dans le monde.
- La sophrologie, c’est découvrir à chaque instant le monde comme si c’était la première fois… ou faire au mieux !
- La sophrologie permet d’être dans la verticalité, l’unité corps-esprit, esprit-corps.
Et pour moi, la sophrologie m’a apporté 2 choses principales :
→ Tout d’abord, la place du corps, être un corps, « cordon ombilical qui me relit au vivant » (Jean-Philippe de Tonnac, Habiter son corps en ami). Plus je passe par le corps et plus je me relie au vivant, plus je me mets dans le rythme du vivant, plus je suis incarnée.
→ Ensuite c’est cette nouvelle capacité à discerner ce qui est essentiel de ce qui n’est pas essentiel et de choisir, dès que c’est possible, de me mettre au service de l’essentiel grâce à une nouvelle flexibilité, fluidité.